Une galerie palimpseste

Équipe “Drague on”

Julien BITSCH
Michael AURAY
Petr OVESNY
Michal SLADEK
Bérangère CHOSEROT

Comment rejoindre une princesse ? Comment l’atteindre si haut pour aller, bien sûr, la délivrer ? Un dragon merveilleux offre son échine rugueuse pour gravir la paroi pierreuse. Un perron liteauné puis une galerie organique s’esquissent alors sous nos pas et nous invitent à rejoindre la belle emmurée.

Équipe “Coulée-tissée”

Benjamin BERGMANN
Ana Patricia GOMES DA SILVA
Martin SOMORA
Ulric HOAREAU
Mathieu BERAUT

Il était tentant d’évoquer l’éboulement de l’angle et d’opposer à la géométrie sévère de la forteresse la fluidité du bois. Ici donc, le bois s’écoule pour former une échauguette labile faite de trois fragments de coupoles graciles.

Équipe “Haut-stair”

Alexandre VOEGELE
Iris REUTER
Alexandre BESSON
Pierre GEFFRAY
Alexandre MOREEL

Le mur est droit, fort et grave comme celui d’une prison. Quelques anfractuosités soulagent le lourd appareil de blocs gréseux. Juste un coin habile et deux consoles suffisent pour soutenir une plateforme ou plus précisément un degré. Car il s’agit bien d’un escadrin de géant qui est fabriqué ici pour nous conduire à la porte du paradis.

Équipe “Vertige ligneux”

Martin BECQUART
Jane PEROCHEAU
Fabien DESCHAND
Manuel STAMENKOVIC
Anabelle RAHAL

À l’origine il y avait un puit. Cylindre profond de pierres pour aller cueillir l’eau si précieuse à la vie. Et l’eau a rejailli sous forme de perches et de baliveaux à la verticalité assumée. Il a suffi alors de quelques girons platelés pour se glisser avec volupté entre les gouttes gisant dans la mémoire du lieu.

Équipe “Il était un pont”

Mandy TRAN
Étienne MENGUY
Antoine GERARD
Selina VEIT
Aurélie MOSER

Un pont a laissé quelques traces aux abords du château. Une portion d’arc en treillis s’élance en porte-à-faux dans le paysage pour en reconstruire le souvenir. La triangulation des nervures verticales rythme le déplacement du spectateur. Elle forme une colonnade mécanique issus directement des principes de la statique.

Équipe “Temps cadré”

Jakub SPANIEL
Lisa BOLZ
Danica PISTEKOVA
Antoine CORRIERI
Guy WILLEM

Un paysage est toujours construit par le regard de celui qui scrute l’horizon. Même bloquée par d’épais murs en pierre, la vue n’est pas donnée. Ici, un platelage suspendu montre la direction et des membrures ligaturées dressent les limites. Enfin deux bras terminaux tendus vers le lointain nous guident sur le chemin.

Équipe “Porte à fort”

Rémi JACQUINET
John SCHRAYEN
Sandrine RUBIN
Manuel ANGEVIN
Francis MARIETTE
Gabriela TROJAKOVA

On entre dans une antre sombre pour jaillir par une baie lumineuse. Un grand jet de bois nous invite à quitter le monde chtonien pour atteindre l’univers olympien. Figure éprouvée de la console triangulée, la structure nous conduit au-dessus de la pente en nous laissant la deviner par des clins d’œil hachurés.

Équipe “Sentier palissé”

Pauline ROUYER
Pauline LESPINASSE
Thibaut BORTIER
Elzbieta DELINOWSKA
Julien FAVREAU

La palissade est une figure primale de la fortification. Ici, elle est plus qu’une défense, elle est le soutien d’une sente. Tangentant un mur de gré, un plateau en planches de chant ajourées nous conduit d’une origine sûre vers un point incertain ouvert à tous les paysages, ouvert à tous les souffles, ouvert à tous les devenirs.

Équipe “Passe-sage”

Eva JERABKOVA
Milan PETRICAK
Xuan Dai NGUYEN
Benjamin MERMET
Anne-Laure CHARTRAIN
Marie-Charlotte CHANDES

Les vignes ont gagné le coteau du château en s’accrochant sur des supports bien ordonnés. Il fallait ici respecter ce sage ordonnancement de pieux pour en faire la structure d’un passage. Onde paysagère, le chemin de planche trouve alors une liberté pour s’écarter du mur puis le rejoindre et enfin se dissoudre dans une ruine romantique en bois.

Équipe “Désaxographe”

David MARTIN
Lia SIMONATTO
Anaïs BLEUZEN
Minh Chau NGUYEN
Amélie GOOSSENS

Nous sommes tous invités en permanence à « marcher droit ». Mais ce sont ceux qui prennent les chemins de traverse qui défrichent les possibles pour demain. Il faut dans cette galerie se retourner sur soi. Il faut aussi se laisser guider par un chemin penché bordé de fragiles brins de bois pour aller découvrir un monde que l’on ne soupçonnait pas.