La ruelle des foligneuses

Équipe « TRIFOLIE »

Anne GINESTET
Marc GUILBAUD
Laura MERZ
Parfait PAMBU NIMY
Matthieu ZAHND

Trois liteaux confluent pour former une structure quadri-stable. Deux chevilles convergent pour former un assemblage quasi rigide. Un polyèdre apparaît pour donner vie à une folie triédrique. Derrière cette rigueur métrique naît une maison qui se plie avec humilité pour saluer de sa pointe un tilleul honoré.

Équipe « TRABOULANGLE »

Sébastien GHIEZEN
Matthias GRIES
Léna JOSSE
Hélène RETIÈRE
Dorian SALVAGNIAC

Toute maison est un dedans, mais tout dedans n’existe que parce qu’il y a un dehors. Une suite de portiques fermée par des façades en lames persiennées vient orienter la traboule du dedans. Mais déjà un angle se forme au dehors. Il se ferme pour échanger avec un tilleul. Un nouveau lieu se crée, mi patio, mi cour. Quelques traits en bois ont suffi ici à grapher avec respect un paysage hors les murs.

Équipe “NÉGA-TREE”

Pierre-Olivier COANON
Matthias KNOBLAUCH
Cyrielle MAILLARD
Michael TREMBLAY
Elena RODRIGUEZ PAVON

C’est certain, l’arbre est l’archétype de l’abri. Tronc, branches et feuilles forment un premier couvert à l’espace des hommes. Tronc, branches et feuilles forment un premier ciel protecteur aux peines et aux joies, aux amours et aux deuils, aux espoirs et aux rêves. La découpe rigoureuse d’une grille de panneaux portée par quatre pieds moisant en carrelet fait naître en creux un prisme à sept faces intensément présent. Cette œuvre « en négatif » renoue ainsi avec l’origine profonde de la maison.

Équipe “DISCRELIGNEUSE”

Sylvain BIDART
Marco BIFFI
Antoine BOUCHE
Pauline PASQUET-CONDÉ
Llona KAMENSKY-PSCHENITCHNIKOV

Discrète est la géométrie du prisme faite de multiples facettes. Discrètes sont les rencontres attendues dans cette folie coquine. Ce rendez-vous des lattes et des lames nous hisse dans un réseau de cadres et de cernes pour sentir les humeurs du soir ou profiter des senteurs du matin. Posez-vous sur le banc provocateur, regardez le buisson de beauté en fleurs, c’est un tout petit peu cela le bonheur.

Équipe “ABRITARBRE”

Julien GOURDON
Jeremias KRELLA
Nicolas PELLICIER
Cécile ROLLAND
Cindy TREMBLAY

Comment s’effacer avec modestie devant un tilleul majestueux et envelopper avec malice un frêle cornouiller ? Comment construire sans détruire, édifier sans annihiler ? Un solide platelage en planches trace un chemin-réponse. Des murs treillis « en bouquets » forment un voilage aérien. Des limites diaphanes montrent et masquent à la fois un ici et un au delà. Dans cette aire paisible, petit arbre, tu es bien, là.

Équipe “FOLIOGRAPHIE”

Furkan TITIZ
Yannick GOHY
Louis KNOLL
Léna MOUNIER
Johan VIENNET

Prenez quelques perches, ajoutez quelques lames à parquet, saupoudrez de quelques goussets en contreplaqué et soudain un nouveau soufflet va émerger. Deux pentagones diaphragmatiques dessinent une lucarne curieuse, tandis qu’un vortex de lames en hêtre nous fait délicieusement perdre la tête. Où sommes-nous ? Qui sommes-nous ?

Équipe “ESCAÈDRE”

Augustin LASNIER
Urs OBERBACH
Awen MESUREUR
Irene MARTIN LASANTA
Olivia VAZ DA COSTA

On pensait que le mathématicien Silassi avait découvert le dernier Heptaèdre. Ici, durant les dixième défis du bois, une trente-neuvième figure est apparue : l’escaèdre. Des marches pétales en planches ajourées ; un fin voile spiralé en contreplaqué et un toit en lattes à peine esquissé se balancent pour étreindre, sans le toucher, un magnifique arbre cornier.

Équipe “HEPTAPLOSION”

Emmanuel ALARY
Anne BRASSELET
Aurore KALMBACHER
Zbyněk POHOŘELSKÝ
Benoit VALLAT

Les modèles sont trop souvent des carcans qu’on peine à desserrer. Les explosions sont parfois des nécessités qui révèlent ce qui nous enferme et entrouvrent de nouveaux espaces de liberté. En s’éclatant avec rigueur dans le parc du cours, le prisme révèle sa structure chevronnée aux habiles assemblages emboîtés. Il ouvre de nouvelles perspectives vers une nature enjôleuse.

Équipe “ÉLÉVASION”

Léa BHERER
Marcelo DONOSO
Jean-Christophe SCOUARNEC
Marion SCHAEFFER
Roland GAUDIN

Des lames à volet vagabondes ont perdu leur destinée pour former des murs fenêtrés. Des degrés en porte à faux, faits de planches clavetées, conduisent à la canopée. Cette structure quasi matricielle évoque un rapport originel entre l’arbre et la maison. Mais qui du premier ou de la seconde féconde l’autre ?

Équipe « PROPYLHÊTRE »

François AUGRAIN
Sophie BEIS
Christina EISENBARTH
Tom FISCHER
Clément STOLL

Ce n’est plus une maison mais pas encore un propylée. Pourtant cette frêle colonnade en hêtre plissée pourrait être l’esquisse d’un temple ligneux. Et les fines lames posées en chevron pourraient servir d’épure au toit du sanctuaire de Sylva, la déesse de nos bois. Comment alors s’étonner que quelques portiques anxieux s’inclinent pour finir vers un châtaignier vénérable ?