Une sitooterie
Équipe “Carrés dérangés”
Philippe LAFRANCE-BOUCHER,
Élise LAMBERT,
Léa LECLERC,
Antonin TRIBALEAU,
Sébastien LESCHHORN
Le désordre apparent cache des équilibres subtils. Les carrés aériens fait de frêles lattes sont aisément déformables, mais trouvent dans l’emboîtement des figures et dans la dispersion des directions matière à stabilité. Si l’union fait la force, la réunion fait la rigidité. Cette composition très graphique trace des lignes d’ombre et de lumière qui filtrent avec élégance les regards extérieurs et intérieurs. Nous sommes bien dans une sitooterie.
Équipe “Expo n’en ciel”
Reto BLÄTTLER,
Thomas SLAZANSKY,
Alexandra WEINGARDT,
Nicolas DUBOIS,
Romain SOUBDE
Son caractère organique est une vraie réminiscence de l’art nouveau. La nature se rappelle encore et toujours à nous. Les voliges cintrées fabriquent un volume fluide et mouvant d’une grande élégance qui vient soutenir un œil tourné vers le ciel. Ce regard en déplacement questionne avec plaisir nos certitudes.
Équipe “Désordre mesuré”
Samuel BERNIER-LAVIGNE,
Jocelyn MARTZ,
Gabrielle NADEAU,
Jan VRBKA,
Thomas DEVILLE
Prenez quatre mètres pliants que vous laissez en liberté. Ils vous donnent la mesure d’un objet, la mesure d’une idée et même la mesure des gestes quotidiens à faire dans une conscience environnementale. Articulées par des chevilles en bois, quelques planches en sapin en forment les brins. Accouplés, ils dessinent une triangulation nécessaire à la stabilité. Des branches supports d’assise viennent en contraste nous rappeler subtilement qu’avant d’être un matériau d’industrie, le bois est un matériau de nature.
Équipe “Do ré mi ka do”
Paul ALLEGRE,
Clément LACROIX,
Jean-Baptiste PUYJALON,
Mélanie THIERIOT,
Ingrid WUILLEM
Cette sitooterie est une façon soignée du fragile. Ultra-légère dans les sections de ses membrures, elle se propage en forme de spirale pour venir troubler la limite entre le dedans et le dehors. Dans l’entremêlement des bois se glissent quelques repos en cordage qui nous invitent au bavardage.Une couverture en forme de prisme olympien entre en résonance avec un socle chtonien pour indiquer que l’humain doit toujours être humble entre le ciel et la terre.
Équipe “Coins d’équilibre”
Laurence HEYD,
Caroline KANDEL,
Camille LUQUET,
Alexandre REI,
Manon VINCENT
Au départ il y avait un coin dont il était tentant de garder les arêtes pour en matérialiser à minima les contours, ce qui fût fait gracilement avec des lattes recomposées. Il y avait aussi l’idée de répétition et de déploiement de ce coin afin de tracer une figure qui enveloppe l’espace dans un équilibre fragile, ce qui fût fait aussi. Il y avait enfin le besoin de laisser nos idées se balancer mais de rassembler nos identités pour faire face aux doutes.
Équipe “Élan furtif”
Régis CHAIGNEAU,
Jonathan CORBET,
Jiri FILIPEC,
Pierre LUABEYA-MUKENDI,
Émmanuel VALDENAIRE
Tout converge ici pour créer un élan, celui dont nous avons besoin pour préparer demain. Le jeu subtil entre lattes, voliges et baliveaux assure toutes les fonctions structurelles en gardant constamment présente l’idée d’élancement. La qualité mécanique et poétique des assemblages accompagne avec habilité le mouvement. C’est sûr, nous pouvons nous projeter dans le futur.
Équipe “Passage solide air”
Philipp ANTONAKIS,
Gisèle FRASER,
Quentin MICHEL,
Bertrand MOREL,
Fabien SOWULA
Une forêt de voliges végétales dresse le chemin. Fines brindilles vibrant dans le vent, cette sitooterie n’invite pas à un repos long mais à des passages furtifs, à des sensations brèves. La frontière diaphane faite de lames souples pincées en pied conforte la sensation que nous sommes dans le temps de l’éphémère et qu’il convient de ne pas le gaspiller.
Équipe “Si tout triangle…”
Julien DEMARQUE,
Noémie LEPORT,
Julien MUSSIER,
Stéphane ROCHE,
Laurent SOUBEYRAT
Un triangle au départ, un triangle à l’arrivée et d’autres triangles pour effectuer le passage. L’obsession géométrique donne naissance à un équilibre malin. Une relation fractale lie la forme des plateformes à leur structure et c’est encore un infra triangle fait de fines planches sur chant qui sert de support aux planchers.
Équipe “Écho-peau”
Magali GILBERT,
Lionel KERN,
Millian KERSAUDY,
Alexandra LAMBERT,
Christophe MEYER
Le rouleau, le copeau ont servi de modèle étincelle à cette étonnante composition. Il convenait de répondre au défi de l’enroulement par des cintrages habiles de feuilles de contreplaqué et d’en maintenir la courbure par des nervures invisibles et des franges couturées. Des bûches sans fard viennent retenir les vagues sur la pente. L’écho des chuchotements se propageant dans chaque cylindre apporte le sentiment étonnant d’une intériorité qui répond à nos questions en répétant encore nos questions.
Équipe “Entrelacement fécond”
Verena FREUDENBERG,
Benjamin GUILBERT,
Arnaud HUART,
Stefan ROTHE,
Céline PETRY
Mémoire de l’œuf et du cocon, cette sitooterie arachnéenne nous rappelle nos origines. L’enveloppe faite de fluidité et de rondeur s’ouvre pour mieux nous inviter à entrer et retrouver nos sources. Un entrelacement cintré de fines bandelettes de contreplaqué apporte la rigidité à la structure tout en laissant le regard nouer des échanges entre le dedans et le dehors.