Un rayon fait par chacun, un soleil offert à tous

Équipe « Au bout de chaque doigt, il y a un petit cerveau »

Simon HUFFER
Laurent PIERRAT
Tingnan SHI
Marion STENGER
Zoé TOLSZCZUK-LECLERC

Comment tracer un rayon avec des panneaux de lamibois récupérés ? Peut-on concevoir une structure avec des chutes pseudo orthonormées ou aux allures de trapèze mal rasé? Comment ne pas couper les bois pour qu’ils ne souffrent pas une deuxième fois ? A toutes ces questions, le projet offre une réponse simple, carrée, maline, solide et rapide. La structure est rigoureuse et folle, massive et aérienne à la fois. Elle est tellement évidente qu’on finit par oublier toutes les questions posées.

Équipe “La Terre n’a qu’un Soleil”

Pauline COLOMBO
Oskar GÁMEZ
Laurent HAVARD
Annegret HEGER
Marion LANNON

De grosses mais courtes membrures viennent se superposer pour avancer. Elles s’empilent pour former une somme de traits interrompus, longs, courts et moyens. Des entretoises apportent un allégement visuel indispensable pour ne pas confondre solidité et massivité. On a peine à croire qu’un tel attelage puisse s’éloigner de la terre. Et pourtant il y parvient avec calme, sérénité et tranquillité.

Équipe « L’homme d’action est avant tout un poète »

Soline BONNEVAL
Jérémy DUSCONI
Émmanuel DUVAL
Ileana ION
François PÉPIN

Des troncs à peine écorcés ont été récupérés puis délignés et enfin recomposés. Une longue poutre en V bordée de sept cils a ensuite été fabriquée pour former une flèche tendue vers l’infini. Quelques diagonales ont été ajoutées, à peine visibles et pourtant si nécessaire. Ici chaque membrure fonctionne comme un pied qui rythme un vers et nous rappelle que le mot poésie en grec signifie « faire, créer ».

Équipe “Celui qui pense droit, marche de travers”

Quentin DEBARBOUILLE
Émile MONTAUDOUIN
Adeline MARQUIS
Christine WEBER
Clémence WELSCH

C’est un éclair qui a guidé l’équipe. Il fallait fuir les chemins trop droits, les raccourcis des démons pour zigzaguer le nez au vent, la brume dans les yeux, la brise dans les cheveux. Jupiter a retroussé ses manches, a empoigné de grosses pièces en contrecollé, les a boulonnées pour faire de solides encastrements et a fini par lancer, malin, sa foudre dans le lointain.

Équipe « Ne coupe pas les ficelles quand tu pourrais défaire les nœuds »

Maxime BAILLY
Guillaume BARTHÉLÉMY
Érika BLACKBURN
Quentin GOETZ
Bianca TROHA

Des lattes, que des lattes, encore des lattes. Des triangles, que des triangles, encore des triangles. La finesse et la légèreté ne sont plus synonymes de fragilité ou de futilité quand la répétition quantitative et la géométrie qualitative viennent copuler sans crainte. Cette structure graphique par ses traits de lumière dévoile avec élégance des rayons dans le rayon parmi les rayons.

Équipe “Au bout de la patience, il y a le ciel”

Jennifer BOULIANNE
Petr KLIMEK
Franck LASCOUMES
Séverine MÉLIGNE
Fanny PINCHON

Il y a d’abord de vieilles solives qui portent les stigmates du plancher qu’elles ont supportées. Elles viennent dire leur expérience à de jeunes montants résineux. Elles les guident, les serrent, les enlacent tendrement mais fermement pour leur indiquer le chemin vers le ciel. Un recul de tablier et un léger déhanchement apportent à la structure son élégance. La patience est récompensée et la charge supportée.

Équipe “Le plus grand arbre est né d’une graine menue”

Quentin BATICLE
Anthony CALIGIURI
Cassiane MARIOTTI
Marie-Laure PLANTAZ-DIVOUX
Terezie SEDLINSKÁ

La graine est là mais le soleil ne la voit pas. Et puis la pluie jaillit et l’idée s’épanouit. Des branches poussent sur des planches, des bourgeons naissent sur des jonctions, des tiges les assemblent. Quelques rejets sauvages se glissent dans la structure pour mieux la contenir et lui donner la force de résister au vent. D’un tas de planches usées nait une figure complexe, étonnamment rigide et empreinte d’une belle vitalité.

Équipe “Mieux vaut agir une fois avec les mains que de regarder mille fois avec les yeux”

Thomas BÖCK
Christophe DIDOT
Julie DUCLOISET
Noëlie MAGNIÈRE
Fanny MOUGEOLLE

Le tas de bois d’origine est quelque peu ingrat : de vielles lames de parquets encore un peu bouvetées et même parfois un peu grignotées. Il est difficile pour le regard de les assembler à nouveau. Il faut les mains pour penser, les pieds pour tester, les doigts pour voir, pour que la figure de l’escalier se dessine. Tournées vers le château, toutes les marches-caissons deviennent à l’évidence un rayon à gravir qui éclaire le chemin à suivre.

Équipe “Mieux voient quatre yeux que deux”

Mariam ALGORGI
Anaïs DECHAMPS
Marine FABRE-AUBRESPY
Pierre FAVRE-BONVIN
Guillaume MALVY-FLEURY

Les chevrons sont à peine reposés du stand où on les a libérés. Déjà ils sont mis au travail, parallèles les uns aux autres et arrimés par des tenons solidement enfoncés. Chaque chevron apporte sa charge mais chaque chevron reçoit aussi sa charge : c’est le principe de réciprocité. Quelques cordes tendues viennent soulager ce frêle appareillage ailé. Tous alors se tournent vers le ciel et forment un éventail pour attraper la lumière.

Équipe « On bourre sa pipe avec le tabac qu’on a »

Maud FRYS
Samuel MORRIS
Maria POTAPOVA
Matej SVEHLIK
Jean-Baptiste TRÉBAOL

Des ronds écorcés coupés en quatre : voilà le tabac qu’on a. Les réutiliser n’est pas aisé sauf à reformer une nouvelle géométrie et à reformuler une nouvelle statique. Le plat et le quart de rond ont suggéré de s’assembler dans trois directions. Ainsi est née le cube. Il fallait ensuite des diagonales pour que cet ensemble de carrés ne se déforme pas. Enfin vint l’idée de tout emboiter, chaque cube s’arcboutant pour supporter le suivant comme pour l’encourager et lui dire : courage, maintenant, c’est à toi d’y aller.